Messieur, permettez que je glisse un sabot dans ce topic.
Je suis globalement d'accord avec les avis de mes éminents collègues. Avec quelques nuances.
Permettez que je rajoute une ou deux remarques...
Le fieffé Farfelin a écrit:
"le feu qui ne brule pas les mains" c'est pas un terme classique de l'alchimie, Alraune ?)
Tout à fait. La flamme revêt de nombreuses symboliques à travers l'histoire humaine, notamment l'amour ou la passion, une métaphore profane. En mystique et en alchimie elle représente plutôt le savoir qui illumine l'esprit. Après elle revet des significations variées selon les époques et ceux qui la récupère (Franc-Maçons, Chrétienté... etc..) tout en restant toujours plus ou moins en rapport avec l'esprit, donc. C'est de là que vient l'expression "être une lumière", ou la représentation d'une idée par une lueur, aujourd'hui devenue souvent une ampoule dans les dessins animés.
Pour ce qui est de la Flamme dans Agone, je rappelle qu'elle est composée de 3 couleurs : bleue (centre) jaune (intermédiaire) et rouge (contour) si je me souviens bien. Elles représentent respectivement le corps , l'esprit et l'âme. Je pense qu'il serait facile d'imaginer des moyens de dissocier ces trois composantes. En tout cas, chaque Flamme à souvent une de ces parties plus développée que les autres, selon ce que l'Inspiré qui l'a porté, a choisit de privilégier. A la mort de l'inspiré, la tripartition des couleurs redevient normale.
Oui, la flamme reste en suspend au-dessus du corps de l'Inspiré mort. Mais si personne ne la récupère elle commencera à errer.
Dans dramatis Personnae/ Bors de Gars, il est rapidement fait la description d'une Flamme jaillissant d'un mort pour se précipiter sur un vivant, dans une colonne de lumière vive. Comme un éclair. ça nous laisse imaginer à quoi ressemble "l'errance" d'une Flamme...
Pas certain, donc, qu'elle ne se déplace que lentement... je pense que les deux cas sont possibles. Mon interprétation ? Si la Flamme doit se mettre en sécurité (par ex : elle apparait sur le corps d'un porteur mort dans les Abysses), elle ne traine pas et peut même choisir un autre porteur sans lui demander son avis et sans le tuer. Si l'Inspiré est mort aux tréfonds d'un bois, elle n'aura par contre aucune raison de ne pas se promener lentement. On peut ainsi en déduire que certaines Flammes ont une forme d'initiative. Certainement déterminée selon la force d'esprit de l'un de ses anciens porteurs.
Seuls des donneurs de Flamme la manipulent, lentement, en passant leur main autour pour l'orienter, alors qu'elle lévite au dessus de leur paume.
Pour moi, accéder à la mémoire d'une Flamme (toutes les flammes en ont une) est le privilège de l'avantage "vies antérieures" et point barre. Maintenant, de petits malins voudront certainement y accéder malgré tout...
Pour ça, j'ai une piste :

1) On sait que la conjuration n'est possible que à l'ombre d'une
lumière solaire.

2) Le soleil est lié à Diurne. Les Flammes sont des fragments de son esprit. Donc... sa lumière est solaire.

3) Il semble donc cohérent que la conjuration soit faisable à l'ombre d'une Flamme (ce qui permet de conjurer en intérieur ou la nuit, quand on y réfléchis).

4) En conjurant dans l'ombre d'un cadavre, on peut invoquer un démon possédant la mémoire du défunt en question.

5) Imaginons maintenant d'invoquer un démon dans l'ombre d'une Flamme : pourquoi le démon ne serait-il pas emprunt des personnalités et des mémoires de ceux et celles qui ont porté la Flamme en question ? Bien entendu, ça donne un démon hautement shizo... (ça pourrait être la spécificité des démons de dévelorn d'être les seuls à pouvoir le supporter d'ailleurs. Les autres pourraient y rester, selon leur cercle, évidement) (non mais par ce que je vois les petits rigolos me dire "Ah bon ? bha alors on va évoquer du Carmin et de l'Obdsidien à l'ombre d'une Flamme alors ! Au bout d'une centaine de démons morts, ont pourra faire du chantage).
Enfin la Flamme ne brule pas ? Mmmmh. Pas si sûr. Pas toujours je dirai. On connait des récits de ternes flammards ayant tenté de s'introniser une Flamme sans être passés par un parrain ou sans avoir figurés sur la légendaire "liste de Janus", rapporter la description d'un décès par les flammes ; les "porteurs" ayant fini en cendres, comme une poupée de papier de soie. On en déduit donc qu'une Flamme peut se "retenir" de bruler (autre ex : crache-flamme... qui brûle). Maintenant elle ne craint ni le vent, ni l'eau, évidement. Peut-être que seul le Souffle pourrait la faire vaciller, vue sa nature assez similaire et opposée (cf. Souffre-jour n°4)...
Maintenant, toute Flamme est unique et comporte ses propres avantages, défauts et secrets, selon les porteurs qu'elle a eu ou se qu'elle a "vécu".
Voilà compagnons.
Sur ce, révérence et bonne Diurnée.