La Place des libertins est aussi la place des libertines... il est vrai que mon texte (et déjà à l'époque du jdr Abyme il me semble), ne parle pas des femmes. En réalité, hommes et femmes, mâles et femelles de toutes espèces intelligentes sont admissibles en ces lieux s'ils sont reconnus coupables d'un crime que l'on y punit.
Pour répondre à la question de l'homosexualité et de la sodomie comme humiliation, ce n'est pas le propos de ce texte. Partons du principe que l'Abymois moyen est suffisamment éduqué, ouvert d'esprit, et urbain, pour ne pas considérer l'homosexualité de haut. C'est une question de préférences, dessert ou fromage, et nombreux sont les abymois qui aiment aussi les desserts au fromage... n'y a-t-il pas de mascarpone dans le tiramisu ?
D'ailleurs, qui n'a jamais ressenti l'extase sensitive au moment de fourrer une génoise d'un mascarpone bien fait ?
Bon, revenons-en à nos taulards... la place des libertins humilie celui qui se croit intouchable, elle le fait fléchir devant ses propres désirs, puis elle le gave et le gave encore. La sentence ici, c'est l'outrance, le dégout, tout conduit à un trop plein, un trop plein de tout ce que vous pouvez imaginer de fluides en tout genre et de mets à volonté.
L'écœurement par le plaisir devenu douloureux par violence comme par surabondance, tel est le châtiment libertin.
Enfin, rien n'empêche d'imaginer qu'un étranger aux moeurs étriquées et/ou aux convictions moins modernes qu'un Abymois ressente de l'humiliation en se faisant embrocher par un maître verge... mais d'où viendra l'humiliation ? Du fait d'être possédé, ou du plaisir (très exceptionnel, puisqu'on parle ici de viol) que cela pourrait lui avoir procuré ?
Dans tous les cas, un viol reste un viol. Dans le Guide, il s'agit de poser une ambiance, de faire un peu de littérature. Mais concernant vos usages de meneurs de jeu, je déconseille d'abuser de ces ficelles lors de parties de jeu de rôle. La Place doit rester une menace, éventuellement accueillir une intrigue, mais je pense qu'il faudrait prévoir une entourloupe scénaristique pour les personnages soit infiltrés et donc exemptés des horreurs que l'on réserve aux véritables criminels. Le viol, la perte du contrôle de sa propre intimité n'est pas un moteur de jeu, c'est juste une horreur.
Bonne fin d'année à tous,
Raph
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