slagg

bon moi je reviens donc avec ma marotte, puisque vous avez testé.
c'est dark ? c'est dark commeeeent ?

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Assez Dark pour qu'une chiverne tue le bébé qu'elle vient d'accoucher et le mange ! (bon ok la deuxième partie est fausse... Ou pas )

Pour la petite histoire, le garçon que l'on a ressuscité avait pas mal d'organes sorti de son corps, victime d'expériences plus que douloureuses et inutiles (il gisait agonisant, dans une sorte d'hospice, avec un autre enfant dans le même état avant que l'aspik ne décide de les achever). ça montre le coté Bisounours du jeu ^^

Le jeu est clairement mature, mais c'est à chaque exodin(e) de voir dans quelle optique il veut voir évoluer son univers. (M'enfin on s'écarte du coté magie là, le sujet initial)

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Oyez braves gens ! Venez regarder mon spectacle, vous émerveiller et rire devant nos pitreries, puis trembler et frissonner en contemplant les êtres étranges venues d'Abymes...

merci pour ton retour.
ce n'est effectivement pas le topic adéquat, j'y reviendrais sur un autre sujet

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EDIT de Sombres Sentes : Voilà, on y est, dans un autre sujet

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la catégorie "officielle" du jeu c'est Horreur Fantasy.
Tous ceux qui ont fait le semi réel s'en sont parfaitement rendus compte je crois.
Il y a une angoisse permanente une fois que les joueurs ont compris certaines choses concernant le M'onde.
Alors bien évidemment on peut donner une part plus ou moins importante à la chose selon moi mais si l'on rentre dans le vif du sujet, on peut prendre une sacrée dose d'horreur et de désespoir.

Maintenant je ne sais pas trop de quoi je peux parler ici mais vu que beaucoup de choses ont été dites durant la conférence-discussion aux Chimériades, on en sait bien plus sur l'ambiance et les enjeux des joueurs.
Ce que j'aime justement dans cette optique de lutte contre un ennemi horrifique et sournois c'est d'avoir privilégier l'aspect d'alliance entre les joueurs au travers d'un système très prometteur.

Bref Shandrill, c'est un jeu sombre, épique, poétique, profond et où grâce au Fiel on peut assouvir ses plus bas instincts sexuels ( même avec des moutons, pas vrai Mathieu ? )

Vivement la sortie du jeu.

Fayn

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Que les muses éclairent votre route.

Je n'ai pas envie de parler de jeu dark pour ma part. Lorsque l'on parle de jeu dark, j'ai envie de dire : Vampire, Ombres d'Esteren, autres jeux qui se revendiquent gothique.

Je crois que le jeu propose une autre esthétique, quelque chose que je crois véritablement inédit : c'est un monde de gueules cassées (pour reprendre les termes de Mathieu), c'est un univers et un jeu qui met en valeur des choses horribles sans être dark.

C'est vraiment difficile de décrire car ce jeu apporte vraiment quelque chose d'inédit, d'incroyablement laid et beau en même temps. On est bien loin des univers que l'on connait.

Je crois que j'ai aimé ce jeu pour ces raisons : le jeu n'est pas simplement dark, il est plus profond. Il est horrifique mais adopte un esthétisme totalement hors norme.

J'ai joué lors de ma partie, un basilik qui n'avait rien de gothique, tout d'horrible, mais de profondément sincère. C'est ce genre de mélange qui rend le jeu et l'univers incroyable.

Vivement qu'il sorte.

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[url=http://noneneprod.com/]Nonène prod, les créations et les réflexions d'un auteur qui se professionnalise.[/url]

Très juste ce que tu dis Nonène.
Jouer un personnage dont le mimétisme avec son Féal lui fait endurer une souffrance quotidienne, qui n'a plus une apparence humaine et que certains peuvent regarder de manière étrange ça donne du relief au roleplay.
Les gueules cassées, c'est un terme qui est revenu souvent et qui correspond parfaitement à l'esthétique du jeu ( Nicolas Fructus pour les illustrations ) et à son esprit aussi il me semble.

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Que les muses éclairent votre route.

Belle synthèse, Nonène, je n'aurais pas dit mieux.

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Les Chroniques des Féals, le Livre Univers - Février 2012
Le forum de l'éditeur
La page chiverne.com du jeu

merci d'avoir ouvert un sujet dédié

bon, vous êtes des supers VRP bande de vilains !!!! De toute façon je pense être cliente, la question c'est de le faire jouer.
les dessins par exemple m'évoquent clairement du dark (les esclavagistes, les chimeriens). Apres dark ça veut tout et rien dire, c'est le côté horreur qui m'inspire moins (j'ai déjà testé avec Crimes qui est un très bon jeu mais j'ai arrêté, y a des meujeus bien meilleurs que moi dans l'exercice), si on peut garder du lyrisme, de la poésie ça peut être effectivement une piste intéressante.

mais au vu de vos retours, faut y jouer pour comprendre (je perçois ce que vous essayez de rendre Nonene, Arlequin et Fayn mais je suis pas certaine de bien appréhender).
Gueule cassée, ça signifie désabusé ? blasé ? passé horrible (donc du fiel mais on peut sauver son ame) ?

un jour j'ai joué à Kult, où le background des joueurs c'était juste l'horreur (et encore mon perso avait juste été battu voyez...), bon c'est un 'délire' rolistique, il y avait énormément de RP mais je ne mènerai jamais ce genre de jeu. Ça ressemble à ça vos 'gueules cassées' ?

shand'

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Les gueules cassées ce sont d'un point de vue esthétique ces visages aux multiples cicatrices laissés par les conflits qui agitent le M'onde ou ces corps déformés, touchés par le mimétisme avec un Féal qui va peupler les royaumes de mutants souffrant en permanence de métamorphose progressive.
Ce peut être également l'ascétisme sévère, la mortification, la scarification de certains peuples ou castes qui feront que les rues du M'onde seront peuplées de gueules cassées , marquées, sortant ainsi de l'ordinaire dans une lutte âpre contre le conformisme lénifiant de ceux qui ont cessé de lutter.

C'est dingue comme sans avoir lu le jeu, on en a déjà une vision personnelle, sans doute inexacte mais qu'importe :p

Fayn

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Que les muses éclairent votre route.

j'ai pour ma part, avec le peu d'informations dont je dispose, le sentiment que les Féals interrogent le rapport de l'être humain à la monstruosité.

Comme l'a dit Blanchécrin dans une interview du Grog, la métamorphose des PJs vers leur Féal est souvent monstrueuse, ils payent leur ascension vers la divinité avec leur humanité. De la même manière, est-ce qu'un Charognard, empli de fiel, désireux de vivre, est toujours humain?

Je crois deviner que la thématique de la "gueule cassée" se joue à ce niveau d'interrogation là.
Dans les définitions antiques, le monstre était à la fois craint et vénéré : craint pour son aspect différent, en marge, déformé peut-être, mais vénéré car il dépasse l'humain, il possède des pouvoirs immenses que l'homme n'aura jamais.

Le jeu est dark, parce que, comme l'a dit Nonène, il interroge des choses profondes : qu'est ce qui est monstrueux, qu'est ce qui ne l'est pas? Où se place cette frontière entre le beau (divin et transcendé) et le hideux (l'aspect muté/mutilé)? Quel prix à payer pour s'élever?

Voilà, désolé pour le post un peu pompeux

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Sauvez un arbre - mangez un castor

Tristophe (anciennement L'Invisible Couronne)

Allez, je parle à titre personnel. Les Chroniques des féals sont un univers d'une richesse infinie. Oui, c'est poétique. Oui, c'est épique. Oui, c'est lyrique. Comme Agone, ce qui n'empêche pas certains de faire du Agone PMT.
Et donc, oui, il y a un parti pris dans le livre. Celui de faire plonger les personnages dans l'horreur.

Mais comme toi, Shandrill, je ne suis pas bon, dans cet exercice. D'autres meneurs "Sombres Sentes" que moi (Philippe et Camille, pour ne pas les citer) sont bien meilleurs dans ce rôle.
Pourtant, je me régale à maitriser du Féal. Parce que même si je ne ferai jamais aussi peur qu'eux, même si je ne retournerai jamais les tripes de mes joueurs comme ils savent le faire, je gère la chose autrement, par la psychologie des personnages, leurs choix et leurs conséquences. Réfléchir sur l'héroic fantasy classique au travers des féals, c'est aussi ça, notre intention. Et le pouvoir du Néant.

(un twist psychologique que l'on retrouve d'ailleurs dans le choix final du roman).

"Ah ouais, c'est cool, vous avez tué le Caladre nécrosé. Un féal, donc. Votre dieu... Ah, vous l'aviez pas envisagé comme ça ?"

"Oui, bien sûr, passer une tribu entière au fil de l'épée, c'était la seule solution... Et je suis certain que le jeune enfant qui vous a échappé, traumatisé à vie, le comprendra très bien et ne saura pas succomber aux influences les plus sombres pour obtenir vengeance. Gagner aujourd'hui pour mieux perdre demain, belle performance..."

"Partir en guerre contre l'oppresseur, oui, bien sûr, c'est ça, défendre la vie. Ça va faire des dizaines de morts au combat, pousser les paysans sur les routes, appeler la famine sur le monde, et tout ça pour potentiellement voir un nouveau tyran pire que l'ancien profiter du chaos pour s'installer dès que vous aurez le dos tourné. Non, mais sinon, c'est bien... "

"Tu changes de niveau, c'est cool, t'as un nouveau don. Avance dans la lumière, fais voir... Hmmm, c'est vrai que ça fait envie... C'est à toi, ces bouts-là, ou tu te les ai faits planter par ta dernière prise de chasse ? Ouais ouais, t'es puissant... Et beau comme un camion, aussi... Non, sérieux, ça ne fait pas mal ? Ah, si, hein..."


Voilà, comment moi, je vis les Féals. Après, attention, on va me dire "A ce compte-là, les joueurs n'ont aucun intérêt à jouer, si tout ce qu'ils font, c'est mal". Ben, non. C'est comme la vraie vie. Tout ce que l'on fait peut se retourner contre nous, est-ce pour autant qu'il faut prôner la passivité en attendant l'apocalypse et le suicide collectif ?
Les bonnes réponses à toutes les situations sus-évoquées, je ne les connais pas. L'avenir, non plus. Le nouveau tyran s'installera-t-il, ou pas ? Il n'y a qu'en jouant qu'on le saura !
Voilà, c'est aussi ça l'un des intérêts des Féals, pour ceux qui, comme moi, ont du mal à faire des mises en scènes flippantes.

Et en soi, toutes ces questions (qui sont un peu celles que l'on se pose au quotidien), ne sont-elles pas flippantes ?

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Trésorier @ Association Souffre-Jour (www.souffre-jour.com)

Je pense que c'est un point clé du jeu qui est résumé au travers de cette phrase. Gueules cassées, horreur, sensibilité, poésie... tout y est.

En fait, l'univers est construit de telle manière que l'horreur émane d'elle-même.
Je vais faire une comparaison absurde mais je l'assume : c'est comme jouer à certains jeux de plateau aux mécanismes bien conçus. Quand vous jouez à Horreur à Arkham, personne n'incarne le Mythe, il ny a pas d'acteur. Juste un paquet de cartes. Et pourtant, bon dieu, il est là, le Mythe, on le sent, et il nous plombe.
Les Chroniques des féals, c'est pareil. Qu'on le veuille ou pas, la construction des peuples (humains influencés par un esprit et une culture inhumains), la nature du Néant (influence cosmique opportuniste) et tout un tas d'autres choses font que l'on n'a même pas à se forcer. Parce que c'est sincère, comme le dit Nonène.
La sincérité du Chimérien qui ne voit rien de mal à réduire son dieu et ses prêtresses à l'état de bonniches.
La sincérité du Draguéen nécrophage et pilleur de mémoires.
La sincérité de l'Aspik pour qui toute forme de liberté passe après la sienne...
La sincérité du Grifféen qui prie pour voir ses chairs se déchirer sous les coups de Griffe...
La sincérité du Caladrien qui n'aura aucun scrupule à couper la branche pour sauver l'arbre (si vous voyez ce que je veux dire...)
N'est-ce pas effrayant de voir ces travers comme naturels, sincères de la part de ceux qui les pratiquent ?

Ne ressent-on pas de l'horreur face à un tortionnaire qui ne comprend pas ce qu'on lui reproche ?

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Les Chroniques des Féals, le Livre Univers - Février 2012
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vos reponses soulignent la dimension psychologique qui m'inspire beaucoup plus, clairement.
on peut apparemment pas mal jouer sur les décisions que prendront les joueurs en fonction de leur royaume et de leur passé.
la dimension libre arbitre a l'air essentielle, ca peut donner de très bon moments de RP.

du coup ca doit pas mal dependre des joueurs. vous avez fait joué plusieurs fois le meme scenario ? vous avez vu des différences ?

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Bonsoir,

Personnellement, lors des Chimériades, j'ai fait jouer trois fois le même scénario, oui. En fait, c'était précisément mon pari, de voir à quel point des joueurs incarnant les mêmes personnages, dans une situation de départ donnée, pouvaient arriver à un résultat différent, ou pas, comment, et pourquoi.

J'en ai tiré deux réflexions :
- oui, il y a de très lourdes différences d'une partie à l'autre, dans l'interprétation des travers des peuples, leur appréhension, etc. Et il faut être honnête, une bonne connaissance du M'Onde de la part des joueurs apporte une saveur différente aux parties. Le livre-univers sera, heureusement, là pour les aider en ce sens.
- le Néant a des armes qui sont autant de leviers de mise en scène particulièrement 1 - utiles, 2 - intéressants/ intrigants / angoissants pour les joueurs, 3 - puissants.

Le libre arbitre... Essentiel, oui... les Aspiks t'en toucheront deux mots.
A moi, comte (chimérien), deux mots !

Bonne soirée,

Jérôme, des Sombres Sentes
(oui oui, le Blanchécrin malade derrière l'écran de jeu, sur la photo ^^).

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Les Chroniques des Féals, le Livre Univers - Février 2012
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J'ai fait jouer 3 fois le scénario "La fin de l'innocence". J'ai eu 3 fins totalement différentes. Une fois ils ont été tous contents de leurs actes et ont réalisé qu'ils avaient tout faux. une fois ils ont tout foiré, et sont presque tous morts ou corrompus. Une fois ils ont réussi à s'unir magnifiquement et ont réussi un coup de maître final, extrêmement poétique et glauque à la fois.