PROLOGUE :
Eminences de l'Harmonde,
Gambadant sur les routes du forum, je me suis dis que peut-être que ce document pourrait en interresser certains. Ceux qui se souviennent du feu forum du Phénix Ecarlate, auront certainement une impression de déjà-vu : je reproduis ici un post que j'avais posté là-bas il y a fort longtemps. Ayant retrouvé le texte au tréfond de mes archives en ergastules, je me suis dis qu'il serait toujours mieux à disposition des Eminences encore actives qu'en hibernation sur mon ordinateur.
En voici donc la subsance.
En espérant que cela vous soit utile, n'hésitez pas pour des ajouts ou des commentaires.
P.S pour Pi :
il y a de cela quelques siècles vous m'aviez dis, maître Pi, que vous illustreriez les différents personnages de ce Drame pour que nous puissions enfin le mettre en ligne en pdf.
Si la proposition tient toujours...
AVERTISSEMENT : EG ONLY !!!!
Mesdames et messieurs, ce topic sur Maldemeure va être long !!! TRES longs. Tellement long, que je n’arrive même pas à le coller en un seul message… Et puis… ça fait longtemps que je n’ai pas écris sur le forum, alors lâchage !! Donc je conseil aux Eminences pressées ou feignantes de l’imprimer. Je vous aurais prévenu

)
La possession et la lecture de l'extention "Le violon de l'automne" est préférable pour une meilleure compréhension de ce qui va suivre.
Donc...
"Grises et éminentes Eminences, votre humble satyre vous fait, de ses cornes, une révérence et vous souhaite tout le bien des Muses.
Si je porte de nouveau sabots en votre assemblée, c'est pour partager avec vous un savoir que je ramène d'une longue et périlleuse absence.
Car en humble Cartographe et arpenteur de royaumes, je me suis mis en veine de cartographier quelques lieux insolites (dont certains plus noirs que vous ne pourriez l'imaginer) et que je vous propose de découvrir avec moi.
Il s'agit de la célèbre Maldemeure, résidence du Masque en personne lors de son séjour sur l'ïle de l'automne.
Bien que je sois arrivé à dresser quelques cartes du lieu, je voudrai vous conter ici ce qu'il résulte de ces lieux.
Voici déjà ce que chacun sait.
1) Maldemeure se trouve dans la Fôret de Valobscure, au sud de l'ïle de l'automne.
2) Ses habitans sont des domestiques qui se livrent une guerre insseçante.
3) Tout autour du lieux poussent les dangereuses Fleures de Malice.
4) Une carte qui mènerai au mausolé des Muses s’y trouverait.
Voici maintenant ce que j'ai pu découvrir lors de mon séjour difficile en ces lieux (bénies soit mes cornes qui me protègent si bien de la Perfidie !) :
LES ACTEURS
Le manoir de Maldemeure possède deux étages, une verrière aux rez de chaussé, un sous sol criblé de caves et un principe spatial fort particulier : chaque porte ne s'ouvre que dans un sens et ne laisse qu'un mur apparaitre quand on l'ouvre dans l'autre sens. Les lieux vous mènent ainsi où ils le désirent, de salles en salles, jusqu'à la dernière, sans issue, où vous finirez, j’en ai peur, emmuré.
Les portiers sont les seuls à pouvoir ouvrir les portes dans les deux sens, mais il sera difficile de les convaincre de vous mener autre pars que là où l'a décidé leur Grand Majordome, car ils ne sont qu'une petite armée de pantins de bois articulés, aux expressions fixes, sans voix ni regard. Chacun d'eux fut un homme avant de terminer pantin, suite à la punition que reçurent tous les portiers et dont je vous ferai pars tout à l’heure.
Leur Grand Majordome est surnommé Souffle-Blême et à tout du serviteur sombre et distingué que l'on imagine dans un tel lieux. Son visage livide et allongé n'est assombri que par la noirceur de ses cernes et sa maigreur est telle qu'on aurait peine à le croire encore vivant. C'est lui qui vous acceuil à l'entrée du manoir du haut de ses 2 m et annonçant d’une voix monocorde que vous êtes attendu - Attendu pourquoi ? - Mais pour la Noce ! - Voilà les problèmes qui commencent...
A la tête de ses pantins de bois, Souffle-Blême vous accompagne ensuite à votre chambre en expliquant qu'un portier viendra « annoncer » le dîner et que des costumes pour la représentation de ce soir ont été déposés sur le lit de chacun. Quel sens cela à t'il ? Nous y reviendrons. Mais le visiteur que je fus, ne put que remarquer également que les mains de mon hôte n'avaient rien de banal : chacun de ses doigts se terminait par une clef, constituant ainsi à elles deux le trousseau ouvrant toute les portes du manoir... sauf une. Le doigt manquant de Souffle-Blême aurait comporté la clef de la mystérieuse salle de jeu, où se trouverait une maquette du manoir aux salles amovibles, qui permettrait de manipuler la géographie des lieux.

A peine cet étrange personnage eut -il refermé la porte de la chambre où il m’avait conduit, que celle-ci s'ouvrit de nouveau sur un mur. La seule solution qui s'offrit alors fut de tirer la clochette au mur que j’ai retrouvé n'importe où dans Maldemeure, dés que j’étais piégé ou perdu.
Faire tinter la clochette fait apparaitre entre deux battements de cils les étranges et silencieux
Valets de nuit.
Aussi haut que des Lutins, La mine de ces petites créatures engoncées dans leur costume tiré à quatre épingles, un chandelier à la main, dégagent un grand malaise. Leur yeux énormes et intégralement noirs, ce front bombé, ces lèvres sêches et pincées n'inspirent tout d'abord que le désire de les renvoyer.
Mais ils sont les seuls à part les portier, à pouvoir vous aider à circuler dans le lieux, car tout se négocie à Maldemeure et les Valets de nuits ne demandent que quelques heures de votre sommeil pour des motifs que je vous laisse deviner... En échange et sous la promesse du secret, ils vous ouvrent les portes fermées et vous amènnent tous ce dont vous manquez.
Leur caste mystérieuse est certainement la plus puissante de Maldemeure et jouie d'une relative autonomie. Leur Maître se fait appeller Maleveille et sera la dernière personne que vous croiserez puisqu'il s'agit du très occupé Grand Chambellant, principal intendant des lieux et aujourd'hui, véritable maître du manoir.
Moucheur aguérit, Malveille est un être encapuchonné au visage perpétuellement recouvert d'un masque noir et à la voix de crécelle. Il semble à première vue qu'au fil des siècles, le Grand Chambellant ait finis par se substituer au Masque let à se prendre pour son maître en le copiant dans tous ce qu’il avait de plus connus. Il dort d'ailleurs aujourd’hui au dernier étage, dans l’ancienne et immence chambre du maître du Semblant. Mais il en est tout autrement…
Malveille est le personnage à craindre le plus en ces lieux et semble être la cause de tous les tourments des invités du manoir.
On rencontre également en sa compagnie, une femme en combinaison sombre, aux cheveux courts et au corps sculpturale, répondant au prénom d'Anthéa. La pauvresse porte en permanence un bandeau sur les yeux, mais se déplace pourtant avec aisance. Son lancé de couteau ne rate également jamais sa cible. Pourtant j'ai pu moi même vérifier que la demoiselle ne possède autre que deux yeux de verre sans paupières, qui provoquent un évanouissement instantané à toute personne qui poserai le regard dessus.
J'ai cru comprendre que cette créature Perfide et vénéneuse était la garde rapprochée du déjà puissant Maveille.
Les Caméristes sont la troisième caste du manoir et n’ont rien à envier dans leur apparence à leurs confrères Valets de nuit, puisqu’ils s’agit de bébés des deux sexes, aux comportement parfaitement adultes. Affublés d’un tablier et d’une chemise à collerette, les petits caméristes sont bavards, expansifs et râleurs. Il se déplacent à travers tout le réseau de double murs qui court dans Maldemeure et connaissent parfaitement les moindres passages secret de ce lieux insolite.
Au courant de tout,, les caméristes espionnent par les centaines d’œilletons que l’on trouve partout et ragotent sans cesse de ce qui se dit et fait, tout en changeant et rechangeant vos draps encore propres et en vous conseillant d’enfiler enfin votre costume. C’est vrai après tout ! Ils ont été repassé, reprisés et lavés par leur soins ! Ce serait les vexer que de refuser…
La Grande Camérière se nomme tante Goutra et n’est autre qu’un immense amas de chaires flasques, d’où sort une tête en colère et aux goitre immense. Ses paroles sont vulgaires et son haleine fétide. Gavée de nourriture, l’énorme Goutra est secrètement l’amante du chef Grumeau, le maître-cuistot auquel nous reviendrons plus tard. Cette liaison m’a semblé expliquer pourquoi la Camérière ne cesse de s’empifrer à tel point qu’elle ne peut plus se déplacer sans laide de sa myriade de petits chérubins.

La caste des
Jardiniers à la main basse sur l’aile Ouest du rez-de-chaussé : une immense verrière abritant un jardin d’hivers. J’ai eu beau les chercher aussi bien que j’ai pu, je n’ai rencontré là -bas que Paquerelle, Lutine adorable aux canines saillantes et au goût prononcé pour le vampirisme végétal ainsi que les expériences douteuses… Comme le croisement de vivant s et avec des plantes ou l’entretient de son plus fabuleux chef-d’œuvre, le chloronstre du jardin d’hivers.
J’ai cru comprendre après réflexion que Paquerrelle représente à elle seule l’ensemble de sa caste domestique et que son chloronstre constitue ses seuls jardiniers… à moins qu’il ne s’agissent des cadavres pourrissants et tenus debout dans des parodies d’attitudes quotidiennes par des racines de fleures de Malice, qui semblent se nourrir de leur décrépitude.
Interrogée, Paquerelle déclare venir de Fort-Lierre et de se trouver ici pour étudier les plantes fabuleuses qui poussent à Maldemeure. Mais quand on lui demande la date de son arrivée, la lutine répond « L’an 1 évidemment ! » (cf. plus loin). Il semble qu’elle soit à l’origine de l’épidémie de fleures de Malice qui se répand en ce moment sur l’île de l’automne et ces corps pris dans les plantes, seraient un terreau dont elles auraient besoin pour mieux proliférer dans le pays. Cela expliquerait-il les chariots anonymes amennants régulièrement au manoir les caisses des cadavres des villages environnants ? Où serait-ce pour les cuisines ?

Car le met que l’on sert au dîner n’est rien d’autre qu’un assortiment de chaire humaine, dont les habitants du manoir, visiblement cannibales (et très affamés en ce qui concerne les domestiques des étages) semblent se délecter.
Cette horrible nourriture est le fait de la caste des
Cuisiniers qui se terre malgré elle dans les sous-sols labyrinthiques de Maldemeure. Reconnaissables à leur tablier taché de sang, leur embonpoint et leur tain violassé,, les cuisiniers sont pour la plus pars des humains dont le tiers sont devenus des Putrides (cf. livre de base).
Dirigés par le chef Grumeau, les cuisiniers ont cessé d’alimenter les serviteurs des étages supérieurs après avoir été accusés par les portiers d’avoir volé la clef manquante de Souffle-Blème. Ces derniers interdisent depuis l’accès du rez de chaussé et des étages à l’ensemble de la caste, tant que celle-ci refuse de reconnaître son méfait.

En revanche, la crise semble avoir permis au chef Grumeau de se rapprocher d’Orgard, le maître de la caste des
Chauffagistes.
Contraint de passer par l’horrible domaine des cuisiniers où j’ai croisé plus de cadavres que je n’en ai vu en toute une vie de batailles, des laboratoires ou l’on s’éssaye à d’obscures expériences sur des automnins pour les corrompre malgré la protection des sirènes, j’ai regretté ce cauchemar en découvrant la zone des chauffagistes.
J’ai compris alors que si les cheminées s’allumaient toutes seules et que si les plus belles pièces du manoir étaient éclairées par des flammes prises dans des sphères de verre, c’était par ce que les chauffagistes détenaient le secret d’une technologie fabuleuse. J’ai vu l’énorme chaudière environnée de fumée que cette caste entretient constamment et dont la pression semble toujours sur le point d’exploser. Plus profond encore sous le manoir, se cache une autre machinerie qui semble exploiter une poche de gaz pour permettre ces prouesses.
Les Chauffagistes vêtus de cuir se distinguent par un musculature hors du commun, une odeur de sueur âcre et repoussante, et de nombreuses plaques métalliques remplaçant certaines parties de leur corps. Ce sont des êtres taciturnes et méfiants, n’ayant pas vu la lumière naturelle depuis des siècles. Ceci explique leur cheveux blancs et leur yeux semis aveugles, sensibles à la moindre lueur. C’est pourquoi on les croise souvent munis de lunettes de cuire, aménagés d’une simple fente.
Leur maître, le technicien Orgard, n’a plus rien d’un humain. Il semblerait qu’il soit à l’origine des différentes modifications corporelles de ses congénères et en comporte lui même de nombreuses, tel qu’un bras munis d’une collection impressionnante d’outils escamotables et un semi visage d’acier. J’ai vite déduis que cet « homme » devait pratiquer la Voie de la Chaire et de la Cyse corrompue, comme on à pu le voir sur l’Harmonde (cf. Les extensions de l’EGM sur le sujet (merci à lui) sur le site du Souffre-jour).

Une dernière caste secrète, infiltrée parmis les autres, sévit dans Maldemeure : celle des
Plombiers . Présidée par Malveille elle ne comporte que six membres et ne se réunie qu’en d’exceptionnelles occasions. Ma promenade dans le manoir en fut une à leur yeux… après que j’ai découvert au milieu d’un petit lac sous-terrain, ce que l’on nomme là-bas le Torve bulbe. Il s’agit d’une immense graine végétale, flasque est soupirante, reliée à des centaines de tuyautries qui s’enfoncent en toutes directions dans la terre. Ce bulbe immonde croit sans cesse au fur et à mesure que la méchanceté circule dans les environs, gorgeant sa poche d’un suc visqueux fait de pur Perfidie et nommé Malice.
Les plombiers sont parvenus à fabriquer une sorte de système de pompage installé dans une grotte sous-térraine, pour diffuser la Malice dans le sol même de l’île de l’automne. Détruire les cadavres du jardin d’hiver ne suffit donc pas à tuer les Fleures de Malice : leur décrépitude ne sert que d’engrais accélérateur et favorise leur développement. Mais le suc du Torve-bulbe est en revanche indispensable à leur prolifération… et leur prolifération indispensable pour répandre la Perfidie… Et la perfidie nécessaire pour récupérer les automnins de l’île à la cause du Semblant.
Il est évident que Paquerelle n’est pas étrangère à l’entretient du Torve bulbe et qu’elle figure donc parmi la caste des plombiers. Les cinq autres sont Orgard le maître chauffagiste, un camériste nommé Gilain (qui fut celui qui vint ranger la chambre qu’on m’avait assigné), un cuisinier nommé Borger (second du stupide chef Grumeaux et pré-pausé au laboratoire), Maximilien Acredon (le taxidermiste qui ne sort jamais du petit musée des créatures perfides que l’on trouve au second étage) (certains auront noté le parallèle avec le Prince de Karcrane.. coïncidence ou mystérieux rapport ??), et Boulon, le joueur d’orgue automate de la salle de bal. Sans réelle influence sur les autres castes, les plombiers jouïssent cependant d’une certaine immunité au sein de Maldemeure et de la protection du Grand Chambellant Malveille. Leur rôle se borne surtout à la surveillance du Torve bulbe, à l’entretien des pompes et à la permanente ré-adaptation des tuyauteries, aux dimensions grandissantes de la plante corrompue.
(La suite en-dessous

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