Tibeon Bonbaril a écrit:
La lumière traversant les vitraux, inondant la nef, venant caresser les nervures et les arcs brisés et les colonnes peintes, c'est poétique et artistique et cela peut devenir magique.
La magie architecturale doit être ancrée dans un lieu, un espace, elle doit influer sur les notions de passage, de circulation (air, personnes..), de lumière.
La forme des ouvertures, leur orientations, la disposition des colonnes, les ovales qui se brisent sur des lignes, c'est comme un tableau qui se compose.
Fred, la réponse (enfin la mienne) se trouve déjà dans ces lignes, mais je vais l'aborder de manière plus concrète.
D'un point de vue architecture, il n'existe que 2 solutions, soit construire un nouvel ensemble, soit modifier un ensemble existant.
La première, qui est sans doute la plus intéressante AMHA, est effectivement difficilement utilisable par un joueur en partie.
Mais, si on part du principe que l'architecture ésotérique permet également de modifier, de façon temporaire, un élément architectural préexistant mais qui n'a rien de magique alors on peut obtenir un certain nombre de sorts utilisables par un PJ dans le cadre d'un scénario.
L'acte ésotérique se ferait grâce à la réalisation d'un dessin, soit directement tracé au sol ou sur un mur, selon le lieu/espace que l'on souhaite "modifier", soit carrément sous la forme d'un plan.
Les résultats ? En voici quelques exemples...
- Apparition d'un nouveau mur (à la place d'une porte, au milieu d'un couloir, etc.)
- Création d'une ouverture (fenêtre, porte, lucarne, puits de lumière...)
- Mise en place d'un escalier, d'une passerelle
- Etc.
A mon sens, chaque "modification ésotérique" serait unique, car elle dépend d'un espace et d'un lieu spécifique. Faire une arcade entre votre chambre à couché et celle de votre ravissante voisine n'est évidement pas la même chose que faire une arcade dans un mur d'enceinte.
La difficulté serait liée à la taille de l'espace à modifier (plus c'est grand, plus c'est difficile), la complexité de la modification envisagée, la durée de cette modification (qui s'apparente en somme à une forme d'illusion) et le mode de réalisation, tracé ou plan. Partant du principe que tracer directement à la craie la forme d'une ouverture dans un mur (par exemple) est la façon la plus facile de parvenir à ses fins, le plan mettant une distance entre "l'architecte ésotérique" et le bâtiment.
Bien sur, les modifications étant d'ordre ésotérique, elles n'influeraient pas sur la stabilité du bâtiment. Si vous faites disparaître un mur porteur, la maison ne s'effondrera pas pour autant (ça serait trop facile).
Par contre, les éléments ésotériques apportés à la construction n'auraient pas à être "réalisables" par l'architecture classique, par exemple, la mise en place d'une passerelle suspendue entre deux tours... La complexité d'un tel ouvrage jouant sur la difficulté de sa réalisation, bien sur...
Il est important aussi de bien doser les difficultés, pour éviter que cela devienne une magie grosbilliesque... Et bien sur, il faut jouer sur le fait que cela reste une magie assez confidentielle, pratiquement utilisée que par les nains et avec parcimonie.
Pour la construction, je rejoins Fred sur l'idée que c'est le plan qui fait la magie ésotérique, et non la réalisation elle-même, à condition que l'auteur du plan soit aussi le maître d'œuvre, un peu comme un maestro dirigeant un orchestre.