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libertine ivresse
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Auteur:  Gaëlle [ 28 Avr 2008, 23:59 ]
Sujet du message:  libertine ivresse

Soleil rouge et gueule de bois, parfois le malin polichinelle crie à sa dame de soie, une étrange ritournelle, qui te fait douter de moi.
Ver à soie, soit, sois vert, délicieuse absinthe, et verre à soi.

Le bateau ivre file vers le lavoir, Montmartre se pavane, Picasso voit la vie en rose, Apollinaire suit les ophites minérales des délices sacrificiels, et Gauguin pleure ses poupées de chiffon. Matisse esquisse son grand fauve, mauve, et Paname offre déjà sa butte.

Le vent trie mes loques, au delà du quai bleu, sur la rive droite, et je regarde les souvenirs d’une journée pluvieuse, qui se ramassent à la pelle. Brest n’est plus très loin, Siam se souvient, ô Barbara, que tu étais belle ce jour là.

Mais la guerre gronde toujours quelque part, et le fauve bondit, isthme de Corinthe, pareil aux raisons secs, le soleil luit sous la lune fendue.
Non tu ne dors pas, sur la prairie en fleur, petit trou rouge, tambour et tête de bois.

Inutile de traverser, la rue traversière, flûte encore un moyen, d’esquiver le tocsin assassin, et déjà sonne le glas, des amants impatients, pour qui sait diriger, les derniers pénitents.

Tournent les manèges du mensonge, de l’avenue des gobelins, le pré reste vert, l’amour est un cerisier, et tu sens toi aussi, glisser le manteau de l’enfance, en regardant mes fruits mûrs, par delà mon corset.

A la croire toute nue, la terre est bleue comme une orange, l’amour est vertueux, sous le pont Mirabeau, coule toujours la Seine, et dans cette lumière étrange, je revois encore la scène.

Ton corps contre le mien, quand on a dit « je t’aime » un jour, le silence est le même, j’avais peur, peur de tout, peur de toi, mais pas trop, et nos larmes de bonheur, pour sceller ce pacte précieux, du sang de nos amours.

Ce soir il fait beau, et comme une drôle d’oraison, je repense à ce jour, ou plutôt cette nuit, juste en bordure de Seine, quand tu m’as appris, en taisant ta gêne, à devenir femme, à jamais plus jolie, sous le ciel de Paname.

Mille bises
Gaëlle

Auteur:  Alraune [ 29 Avr 2008, 16:42 ]
Sujet du message: 

Toujours aussi douée, chère fée.
Une fille de Stance.

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