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L'Equerrine II


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 Sujet du message: L'Equerrine II
MessagePublié: 24 Avr 2008, 11:11 
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Safran
Safran
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Lui emboîtant le pas, je rentrai de plein pied dans l’univers de la quintessence absolue, de la sapience de l’équilibre harmonique.

Vois tu le regard des Muses, elles t’offrent leurs secours dans le long cheminement qui est le tien, elles sont là pour te guider dans ta quête, là aussi pour te redonner courage lorsque tu semble ne plus avancer dans ta soif de connaissances, elles sont au nombre de quatre ..... mais si tu regardes mieux, elles ne sont pas seules, elles sont accompagnées de fines sculptures les représentant d’autres manières, toujours par trois ; trois regards différents, trois axiomes, trois apophtegmes, trois sentences !

Oui, je comprends, trois par saison, tricéphale ambiguïté des Arts. Mais pourquoi douze et non dix ?

Exactement, ta question est judicieuse, jadis, les Muses, au nombre de quatre, Orphèle, Cysèle Stance et Nuence, ont crée l’Harmonde, et dans sa quintessence, le fondement de nos quatre Arts majeurs. Mais chacune d’elle n’existait que grâce aux trois autres, afin de parfaire l’harmonie en tout lieu, en toute chose. Aussi décidèrent elles de créer un nouvel Être de lumière, qui aurait en son essence même l’ensemble des Arts et des harmonies. Ainsi naquit le Masque. Le Masque décida de créer le jour et la nuit, Diurne et Noxe, deux nouveaux Éternels. Diurne créa à son tour des êtres de lumière, les Lueurs, qui inondèrent l’Harmonde, révélant les mille couleurs des mille éclats qu’avait crée Nuence, magnifiant les chansons d’ Orphèle, les oeuvres de Cysèle, et les mille légendes de Stance. De son côté Noxe vampirisait les lumières, noyant les créations des Muses dans un jeu d’ombres étranges qui ne cessaient qu’au levé du jour. Le Masque comprit immédiatement le parti qu’il pouvait tirer de ces ombres, qui n’existaient qu’au regard des lumières de l’Harmonde. Il pactisa avec Noxe, et de leurs puissances mêlées naquit l’Ombre, la Ténèbre et les Abysses au sein desquels vécurent les hauts Démons, qui pouvaient subsister au delà du cycle de l’Ombre, grâce à ce monde sans lumière. Les Démons étaient nés de l’essence de La Ténèbre, alors Le Masque créa les Hommes, qui devinrent malgré eux les jouets du Maître du Semblant et de l’Artifice. Contrebalançant cette décision du Masque, les Muses, toujours vigilantes, créèrent alors Janus et lui offrir le pouvoir de Sentences. Il décida d’agencer le combat du jour et de la nuit, et créa les douze Décans, afin d’ordonnancer et de canaliser le cours du temps. L’Harmonde réagit à ce processus en créant les Saisons, et les quatre Dames. Engoncées dans le carcan des Décans, elles représentaient néanmoins le désordre, la féerie, le pur chaos, la liberté de la nature sur le cadre strict d’un calendrier préétabli. De ces magies successives, apparurent alors les Saisonins, les enfants des Saisons, trois espèces par décan. Ils étaient par essence même incontrôlables des Muses, du Masque, de Janus, de l’Ombre ou de Diurne, puisqu’ils n’avaient pris corps qu’à la faveur bienveillante des Saisons. Douze Saisonins, douze approches différentes des Arts, douze voix à écouter, douze voies à suivre.

Puis vint la guerre, et l’ultime sacrifice de Diurne ...

C’est exact, des essences mêlées de Diurne et des Muses, naquirent les Flammes, qui se répandirent sur l’Harmonde, illuminant les Hommes. A la mort de son porteur la Flamme revenait au sanctuaire : le Centresprit, afin de pouvoir renaître dans l’esprit d’un nouvel Inspiré. Janus emprisonna Diurne dans l’Orbe, et cacha celle ci dans un endroit secret qu’on appela le puits. Il fit de même avec l’Ombre, qu’il punît ainsi d’avoir fait alliance avec le Masque, et l’enferma dans les Abysses avec les Démons. Ce fut l’ère de la Flamboyance.
C’est à cette époque que le Masque séduisit la Dame de l’Automne !
Oui, alors qu’il était passé Maître de l’Art du changeforme, Le Masque trouva le sanctuaire des Dames. Il séduisit la Dame de l’Automne, et lui prêta sa cape afin de voiler le Centresprit et de masquer l’Harmonde. Ce fut l’éclipse. Il brisa ainsi le cycle de l’envol des Flammes, interrompant du même coup l’inspiration des hommes léguée par les Muses. La Flamme, se scinda instinctivement en trois parties, identiques à ses trois essences originelles : les Danseurs d’abord, qu’animait le pouvoir de Diurne, et qui serviraient plus tard l’Art de l’emprise, les Génies qui étaient l’âme inspirée des humains ayant acquis le plus haut degré d’évolution de leur flamme, et qui étaient voués à errer sur l’Harmonde, puisqu’ils ne pouvaient plus rejoindre le Centresprit, les Ternes quant à eux privés de flammes, se faisait de plus en plus nombreux. On dit que ceux qui eurent néanmoins une vie riche et extraordinaire pouvaient se transmuer en Spectres issus le l’essence de la mémoire humaine. Enfin les Muses se fondirent dans les Flammes, à jamais partagées entre le Centresprit, les Génies errants et le Coeur des derniers Inspirés.

C’est de là que la magie fit son apparition ?

Non, la magie date d’avant l’Eclipse, bien qu’ils aient été transformé depuis, on les appelle les Arts Anciens. La nous parlons d’avantage de l’Emprise, l’aura des Muses en suspension dans l’Harmonde se cristallisa dans l’Eclat, seuls vestiges de la Flamboyance. Cette substance cristalline sert de base à la magie des Mortels. Depuis la riposte du Masque et de la Dame de l’Automne, il régnait sur l’Harmonde un climat terne, fait de brumes et de vents pluvieux. Les Saisonins de l’Automne Pixies, Morganes et Drakoniens devinrent les agents du Masque. Les Flammes erraient inutiles, et avec la disparition des derniers Inspirés, la victoire du masque allait être totale. L’ère des Crépusculaires arrivait.

Heureusement que Janus veillait, c’est là qu’il pactisa avec les Dames des Saisons, afin de permettre à l’Inspiration de perdurer grâce au Conseil des Décans ?

Je vois que tu connais parfaitement l’Histoire de l’Harmonde, il est vital que nous la transmettions à notre tour aux jeunes générations, afin qu’elles prennent conscience du jeu et des turpitudes du Masque, mais revenons au pacte de Janus avec les Dames du Printemps, de l’Eté et de l’Hiver. Il partagea l’année en Harmonde, la découpant en dix mois, trois pour chaque saison amie, et un seul mois pour l’Automne. Il accepta aussi d’offrir l’Inspiration aux Saisonins, afin de perpétrer l’essence même des Muses au delà des victoires du Masque. Ainsi les Dames des Saisons se réfugièrent dans des tableaux-mondes au sein desquelles elles ne pouvaient pas être à leur tour capturées par quiconque. Puis Janus réunit neuf Saisonins, créant le Conseil des Décans, Il leur donna le pouvoir de maîtriser les Flammes, afin de les récupérer au trépas des Inspirés, et des les transmettre aux Saisonins ou aux Humains en fonction de leurs destinées futures au service de l’Harmonde. Ainsi les Inspirés savaient de par l’essence magique de leur flamme, qu’il existait encore, au delà du voile du Masque, un endroit merveilleux qui s’appelait le Centresprit. Ils se mirent en quête d’entretenir le souvenir des Muses et de contribuer à les faire revenir. Ils s’employèrent à dominer des Arts magiques, pour arriver à leur but ultime : la création d’un temple intemporel capable d’accueillir les Muses, les Génies et les autres Inspirés afin de rétablir un lien avec le Centresprit.

Oui, parfaitement, c’est ainsi que fut créée la première académie de l’Harmonde, le Collège de Souffre-Jour ?

En quelque sorte ..... Janus veillait sur l’Orbe. Mais il ne put déjouer le coup de grâce du Masque, qui poignarda le refuge de Diurne. Une alchimie étrange se dégagea de ce crime, que personne n’avait imaginé. Ombre et Lumière se fondirent en un catalyseur, qui les réunit à jamais. Le Ténarbre ! Cet arbre noir gorgé de de Ténèbres joignit de manière indéfectible le monde des Abysses où il avait planté ses racines, et celui de la surface.
Né de l’étreinte de Diurne avec les Ombres, son essence même en faisait un puissant artefact, qui pourrait peut être servir à rétablir une nouvelle Flamboyance. C’est en tout cas ce que pensa Janus, et il créa le Collège du Souffre-Jour. Il y serait formé des Éminences Grises qui auraient une connaissance étendue des Arcanes du pouvoir. Ainsi se mettraient elles au service des grands de l’Harmonde, et pourraient servir d’espions à la solde de Janus, afin que celui ci puisse perpétrer la promulgation de ses Sentences. Puis lorsque les Éminences Grises seraient assez nombreuses, il faudrait essaimer le Souffre-Jour dans l’Harmonde tout entier, afin de recréer une Harmonie puissante et fédératrice. Il fallait trouver un Être capable de venir dans le Collège, d’y apprendre l’enseignement de Diurne, et d’en ressortir pour diriger les Éminences Grises et répandre le Souffre-Jour.....

Agone de Rocheronde !

Agone de Rocheronde !
[Je restais sans voix.]

Ce rappel de l’Histoire de l’Harmonde m’est nécessaire pour te permettre de comprendre le schéma de principe du fonctionnement de notre école. Ainsi, dans les années trente sept, alors que naissait à peine l’Emprise et le Cryptogramme Magicien, à l’aube du crépuscule, il y a près de mille quatre cents ans, Mycastaril créa au sein d’une vallée fleurie et riche les bases d’une École dédiée à la connaissance de la magie. Le charisme de Mycastaril lui permit de s’entourer de mages érudits et capables, qui dépassèrent très vite le cycle des connaissances généralement admises à cette époque. Mais le chaos du premier âge ne tarda pas à parvenir jusqu’à ce lieu, Et un siècle plus tard, alors que la persécution des Eclipsistes atteignait son paroxysme, ils durent leur salut à la création de marais profonds et denses, ainsi qu’à l’émergence d’une forêt qu’ils rendirent impénétrable à un cavalier, ou à une armée. Au milieu de ce sanctuaire, il érigèrent une École sise au centre d’une clairière abritée, elle était vaste, protégée par une enceinte haute et crénelée, bordée par quatre tours rondes aux quatre coins des murailles. En son centre, il y avait un donjon imposant, totalement carré, auquel s’adossait une multitude de baraquements qui accueillaient les élèves. L’école abritait aussi quantité de paysans, qui cultivaient les terres arables nombreuses dans la clairière. Ainsi pouvait elle vivre en totale autarcie, n’ayant besoin de personne pour subvenir à ses besoins. Alors que les guerres faisaient rages, dans les contrées de l’Harmonde, la quiétude était de mise à Crânaterre, car c’est ainsi que se nommait l’école. Le cercle magique de Crânaterre était réputé au sein du Cryptogramme, et on disait alors que la vocations des études entreprises dans l’enceinte de cette école portaient essentiellement sur la création d’armes magiques, plus précisément de l’association des magies sur les armes. On raconte qu’à cette époque, Crânaterre avait quatre forges qui fonctionnaient sans arrêt. On pouvait sortir de l’enceinte de l’école par un réseau de souterrains labyrinthiques qui permettait d’atteindre la plaine par delà le forêt, en lieu et place de l’actuel bourg d’Ardenceuil. Plusieurs souterrains partent effectivement de l’Equerrine, mais tout ceux qui ont tenté de les visiter s’y sont perdus et ne sont jamais revenus. Aussi ces entrées sont elles pour la plupart éboulées ou murées. Bon an mal an les années passèrent. A cette époque Armgarde connu nombre de maladies, et les archives parlent d’un vieil ermite, qui logeait à Crânaterre, qui était connu de par l’Empire pour ses concoctions médicamenteuses contre lèpres, choléras, fièvres et autres gangrènes. Je crois qu’il s’appelait Rescal le pieux. Avec le millénaire s’installa le fier royaume d’Urguemand, à qui l’école fut évidemment rattachée. Bien qu’on ne savait pas la situer avec précision, elle n’était ignorée de personne, et sa renommée grandissante rendait chaque jour plus difficile son isolement.
Nombre d’intrépides aventuriers courraient les bois à la recherche de la salvatrice assemblée. Et puis on ne cessait de parler du trésor de l’école, de toutes ces armes uniques aux mille pouvoirs, qui devaient rendre leurs porteurs invincibles, et qui devaient être entreposées là, à la merci d’un assaut. Il est vrai qu’à cette époque troublée la région était le théâtre de pillages successifs et de combats incessants. Rescal le pieux entretenait d’excellentes relations avec les Saisonins, aussi demanda-t-il l’aide des Lutins afin de protéger magiquement l’accès à l’école au sein de la forêt. En effet, les Lutins utilisaient la magie du printemps, et offraient l’assistance du pollen sacré à qui était jugé digne d’accéder à Crânaterre. Pour cela il fallait remplir une condition sine-qua-none, ne pas être animé par le désir d’exploiter le pouvoir des armes enchantées, être désireux d’apprendre et de mettre au service de l’école tous les secrets dont nous étions dépositaires, afin de faire progresser chacun dans sa quête de la maîtrise de la magie. C’est à cette période qu’apparurent les premiers Danseurs dans l’école. Le second symposium entérinait alors la scission des obédiences, et les troubles redoublèrent. Les gens s’effrayèrent de la puissance des magiciens, et les répressions se firent drastiques menées par les terribles Censeurs. Bien des Danseurs périrent inutilement sacrifiés à la cause d’une magie souvent destructrice ! Le Masque oeuvrait encore et toujours au creux de ses Ombres familières. Curieusement Crânaterre semblait protégé de ces délétères inquisitions, mais sa renommée ne cessait d’enfler dans l’Harmonde. A l’époque des grandes guerres, alors même que le royaume d’Urguemand était pris à partie, l’école garda une stricte neutralité. Peu avant l’avènement du troisième Age, une cinquantaine de nains, furent accueillis par le haut responsable de Crânaterre. Il leur offrit gîte et couverts, et leur permis de créer un nouvel écrin en s’installant dans une aile entière de l’école, afin qu’ils organisent leur propre collège voué à la recherche de la perfection dans le domaine de la construction et de l’architecture. Conscients de leur dette à l’égard de l’école, ils mirent leur savoir au service de celle ci, afin de la solidifier, de l’agrandir et de l’embellir. Vers 1200 après l’Eclipse, arriva la première catastrophe au sein de l’école ....

Une catastrophe ?

[A SUIVRE]

Mille bises
Gaëlle

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