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Doux leurres de mort http://www.souffre-jour.com/phpbb2/viewtopic.php?f=30&t=730 |
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Auteur: | Gaëlle [ 24 Avr 2008, 10:45 ] |
Sujet du message: | Doux leurres de mort |
Dans les vents âcres des fumées amères de mes peines Je hurle aux cieux comme une épouvantable girouette Regardant se consumer les derniers bastions de mon Eden Dans les flammes vacillantes et les reflets de fêtes. Tables et bancs renversés, écrasés par la charge bien menée De ces fous sanguinaires, cavaliers et lanciers de l’Enfer Qui ont assiégé, des jours durant, les murs de ma belle cité Avant de fondre sur mes sœurs, après avoir occis leurs frères. Adieu ruelles pavées où se cambraient quelques belles guerrières Les armées sont passées, massacrant chaque âme qu’elles croisaient Inondant du sang giclant, les pierres chaudes de ces drôles d’artères Qui dansent sous les ombres des nuées endiablées de ces morts entassés. Longs sanglots douloureux qui courent dans mon âme esseulée Jadis heureuse en ces lieux, me voilà orpheline, seule rescapée De ces fournaises immondes, balafrant à jamais le carcan de ma haine Je pleure aux étoiles infidèles, brandissant mon poing fou à la lune pleine. Dans les limbes de mes brumes éthérées, je m’approche de cette étrange fée Nue, belle, au regard de braise, seule, tapie dans les fougères mortifères De mes ailleurs amers. Armée d’une épée à l’étrange lame courbe effilée Elle semble impatiente de reprendre enfin sa traque, de trouver son enfer ! Ses yeux pâles et bleus sont une invite discrète à la lutte. Fascinée, je hisse mon glaive Froid métal aux reflets de glace, il scintille doucement, comme irisé par mon sang Déjà s’esquissent les frimas de ma destinée, cœur saigné là où ils ont détruit mes rêves Et mon sourire figé laisse deviner quelle sera ma ire et pour combien de temps ! Seule, je reprends les rênes de mon étalon cabré, et je cherche déjà les traces Qui seront, à jamais les guides de mon ultime sentence, là où ma lame aiguisée Laissera un sillon bouillonnant sur le cou de tous ceux qui ont ainsi, rapaces, Détruit les derniers rires de mon malicieux bastion, rasé, à jamais humilié ! L’odeur âcre de la chair qui brûle, bûcher immense de mes mille vanités Je m’écarte à jamais du sentier bien tracé, que je pensais la vie me réserver. Aujourd’hui je sais pourquoi mon épée s’abattra sur les Hommes désormais Le sang m’éclaboussera toujours maintenant, jusqu’à ce que j’ai, jusqu’au dernier, tué ! Il n’est pas de plus grand courage, que rancune tenace ! Garde toi bien de ne jamais croiser ma route, rapace ! Car ma lame tremble déjà de pouvoir traverser ta carcasse Vidant de ses viscères puants, ta bien triste besace Serment fait sur les corps suppliciés de mes morts Maintenant tremble et regarde, comme je chéris ta mort Et mon fougueux destrier en malmène déjà son mors Pressé de me donner pouvoir de sentence et de mort ! Mille bises Gaëlle |
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