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Escapade Nocturne - Naissance de Luthien


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MessagePublié: 21 Avr 2007, 10:23 
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Safran
Safran

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Escapade Nocturne


Ce soir là, à l’heure de Noxe, le calme règne à Soufflelame ; d’ordinaire les martèlements provenant des forges persistent jusqu’à la mi-nuit, mais même les bêtes sauvages ne semblent pas vouloir troubler le silence qui nimbe la vallée. Les dernières lueurs du crépuscule enveloppent le village urguemand qui s’endort. Manon finit de border le petit Alildir puis s’en va rejoindre la couche de son époux. Ce soir, toutes les portes sont closes… excepté celle d’une demeure massive d’où s’échappe un mince faisceau lumineux, ultime rempart aux ténèbres qui envahissent la cité. C’est ici que loge Elyne.


Celle-ci occupe un imposant fauteuil prés du feu étrangement précoce cette année. Son regard semble captivé par les danses chaotiques des flammes. Mais son esprit est ailleurs, elle est soucieuse, elle songe à la lettre qu’elle tient dans sa main moite et qu’elle parcourt chaque jours depuis prés d’un mois.

« Mon Amour,
Mes affaires à Lorgol s’avèrent plus longues que prévu, il est en effet extrêmement difficile d’avoir un entretien avec notre premier baron. J’en ai d’ailleurs fait part à notre souverain et il se pourrait que ma mission s’en trouve écourtée.
J’espère que l’on s’occupe bien de toi, Manon doit être pleine de bons conseils (peut-être un peu trop).
Je devrais être de retour avant la fin du mois du centaure avec une petite surprise. J’espère arriver à temps.
Je t’aime et t’embrasse très fort.

Faërn »


Une légère secousse à son bas-ventre la tire de ses rêves… il semblerait qu’elle ne soit pas la seule à se faire du souci .Une seconde lui arrache un petit cri de douleur. Elle fredonne alors une douce berceuse à son enfant qui cesse alors de la faire souffrir, et caresse son ventre rond.
Dehors, un vent frais s’est levé, faisant tourbillonner les premières feuilles colorées. Nous sommes aujourd’hui le trentième jour du centaure… demain c’est l’automne.


Au même moment, un cavalier vêtu d’une longue cape semble vouloir défier les ténèbres qui s’obscurcissent de part et d’autres du sentier. C’est un homme de stature moyenne aux longs cheveux bruns et aux yeux perçants que l’on a du mal à soutenir. Voilà bien deux jours qu’il n’a pas dormi, ce dont témoignent les cernes qui marquent son visage crasseux. Rien ne semble cependant pouvoir effacer le sourire qui inonde son visage,… il n’est plus très loin.
Mais il sait que sa monture ne pourra pas maintenir l’allure bien longtemps, et en montagne la nuit tombe vite … trop vite, peut-être. Et il faut reconnaître que voyager de nuit à proximité des Monts Drakoniens, qui plus est, la veille du premier jour d’automne à de quoi donner la chair de poule aux plus braves. Il aurait pu faire un détour par la ville de Moscagne et gagner ainsi la voie pavée, plus sûre. C’est ce qu’aurait fait quelqu’un de sensé, mais notre homme a préféré longer le pied des Cîmes Brunes en passant par Dyonne. De toute façon il est trop tard pour rebrousser chemin cela fait en effet un bon moment qu’il n’a pas croisé âme qui vive. Il fait nuit, le ciel est découvert, le cavalier serre de plus belle un petit paquet qu’il tient contre lui et poursuit son chemin.


Le brouillard envahit peu à peu la vallée, puis les ruelles de Soufflelame; on ne distingue à présent plus les contours de la forteresse qui surplombe le village. Soudain, une plainte retentit dans le silence crépusculaire… une nouvelle douleur, beaucoup plus vive cette fois, fait chanceler Elyne qui s’apprêtait à regagner sa chambre… leur chambre. Elle se rattrape de justesse à la rambarde de l’escalier pour ne pas tomber en arrière, reprend son souffle et se demande s’il elle pourra aller chercher de l’aide. Quelle idiote, se dit-elle, de ne pas avoir accepté l’invitation de Manon qui lui proposait de loger quelques temps chez elle. Elle voulait attendre son époux jusqu’au bout, lui qui a toujours tenu ses promesses malgré ses obligations d’espion au service du baron.


Le cavalier maudit la brume qui s’est levée, l’humidité lui glace les os. N’y voyant pas à cinq mètres, notre homme est obligé d’avancer au trot. « Une chance que cette région me soit familière, sans cela…» il n’ose entrevoir la suite, de peur d’ébranler sa volonté qui chancelle à l’approche de la brume.
Soudain, son cheval se cabre; surpris et fatigué l’homme chute. Pris de folie, sa monture rebrousse chemin dans un hennissement déchirant. « Maudit cheval! Qu’est-ce qu-il lui prend!» jure-t-il. Désespéré, il se relève et ramasse le petit colis qui lui avait échappé.
C’est alors qu’il prend conscience du silence absolu qui règne… pas un souffle de vent… pas un bruissement d’herbe. Un frisson lui parcourt la colonne vertébrale… il se ressaisit et poursuit son chemin.
Tiens… Peut-être a-t-il rêvé ? Il est vrai qu’il n’a pas dormi depuis deux jours, ses sens doivent lui jouer des tours. Ah non !… encore un !… cette fois il en est sûr, il a bien entendu un… reniflement. Il s’arrête, porte la main à sa rapière… maintenant ce ne sont plus seulement des reniflements qu’il entend mais également des bruits de pas… non pas d’animaux mais plutôt d’hommes. Ils se rapprochent!… l’homme brandit sa rapière et s’écrie : « Qui va là ?!! »… Trois silhouettes s’engagent alors dans le sentier à quelques pas devant lui. « Qui êtes vous ?» dit-il d’un ton qu’il aurait voulu plus convaincant. En réponse, les trois formes s’avancent d’un pas assuré.
Quelque chose cloche… ces créatures ont certes une allure humaine… mais quelle est cette excroissance à l’arrière… serait-ce une queue ? Une légère brise soulève alors quelques lambeaux de brume, lui dévoilant leur véritable nature. Il ne peut retenir un cri de stupeur… Leur corps est recouvert d’écaille et des griffes acérées prolongent leurs doigts. Au-dessus de leur museau semblable à celui d’un serpent, deux yeux à fentes verticales fixent le voyageur qui reste pétrifié. Dans un sifflement suraigu, l’une des trois créatures s’élance à sa rencontre tandis que notre homme dégaine sa rapière.


Lentement, Elyne se remet debout et gravit les dernières marches. La douleur s’estompe progressivement. Elle trouve le courage d’aller enfiler sa chemise de nuit, très bel ouvrage keshite, et dépose la lettre avec ses sœurs dans le tiroir de la commode.
Elle n’a pas atteint le lit qu’une nouvelle crampe lui arrache un hurlement. Cette fois, la douleur persiste et l’oblige à s’allonger. Sa respiration s’accélère, entrecoupée de gémissements. Elle a la sensation de brûler de l’intérieur. Elle panique, elle aimerait ne pas être seule, le lit est déjà trempé de sueur. La douleur s’intensifie,… elle sent un liquide chaud entre ses jambes. Elle a l’impression de se fendre en deux… dans la souffrance, le temps lui semble s’être arrêté.


L’homme a tout juste repris ses esprits qu’elle est déjà sur lui. Il évite un premier coup de griffe et la transperce de sa lame. Il est surpris de constater la facilité avec laquelle la lame a traversé l’armure d’écaille. Malheureusement, la créature ne semble pas avoir subit de dégâts et profite de l’hésitation de son adversaire pour lui porter un violent coup de griffes au thorax. Le souffle coupé, l’homme lâche son arme et est projeté à terre. Les côtes brisées, il ne peut se relever. Un mince filet de sang coule de ses lèvres et à ses yeux commencent à perler des larmes. Il sait que son destin est scellé et regrette de ne pas avoir suivi les conseils de l’aubergiste. La créature s’avance vers lui, retire la rapière de son abdomen et d’un geste sec…


Exténuée, Elyne n’entend qu’à peine les pleurs du petit être qu’elle tient dans ses bras. Elle aussi a envie de pleurer, mais, partagée entre la tristesse due à l’absence de son mari et le bonheur d’avoir un enfant, elle ne sait pas à quoi vouer ses larmes. Puis, doucement, elle se met à fredonner la berceuse et les pleurs, petit à petit, s’estompent.
Elle ne peut se douter qu’à quelques lieues de là gît le corps d’un homme, transpercé d’une rapière. Dans une de ses mains, il serre encore un petit paquet abîmé. Une large entaille dévoile son contenu : une pèlerine grise, un ouvrage remarquable, brodé du plus beau tissu modéhen, de la taille d’un nouveau né.
Finalement, l’enfant s’endort paisiblement dans les bras de sa mère qui finit sa berceuse et lui murmure :

« Nous t’appellerons Luthien ».

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MessagePublié: 21 Avr 2007, 10:36 
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Joli texte :)


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MessagePublié: 21 Avr 2007, 10:47 
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Safran
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Merci, j'ai beaucoup hésité à le mettre. Mais il faut bien commencer un jour.
Je te retourne d'ailleurs le compliment, ça me génait de répondre après les écrits. Je me disais que c'était sympa de garder l'aspect théâtral.
J'attends la suite avec impatience :wink: .

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MessagePublié: 21 Avr 2007, 12:53 
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Esus Grisécume a écrit:
Je te retourne d'ailleurs le compliment, ça me génait de répondre après les écrits. Je me disais que c'était sympa de garder l'aspect théâtral.

Merci :)

Citer:
J'attends la suite avec impatience :wink: .

Si tu savais :lol:
L'ébauche de l'acte 4 est depuis longtemps sur mon disque dur, mais je ne trouve jamais le temps de m'y mettre sérieusement. Un jour... :roll:


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MessagePublié: 21 Avr 2007, 13:40 
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Safran
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Citer:
L'ébauche de l'acte 4 est depuis longtemps sur mon disque dur, mais je ne trouve jamais le temps de m'y mettre sérieusement. Un jour...


Dommage, je suis curieux de voir combien de royaumes sont encore "sains" dans l'Harmonde que tu as développé :roll: .

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MessagePublié: 21 Avr 2007, 20:46 
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Esus Grisécume a écrit:
Dommage, je suis curieux de voir combien de royaumes sont encore "sains" dans l'Harmonde que tu as développé :roll:

Tout dépend ce que tu entends par "sain".


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MessagePublié: 26 Avr 2007, 19:56 
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Safran
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En fait, je me demandais si ces trois actes étaient une partie d'une histoire déjà écrite, dont la fin est déterminée. Ou si tu comptais y intégrer des joueurs qui doivent se dépatouiller avec.

Dans ce second cas, je suis curieux de savoir comment ceux-ci s'en sortent, parce que les plans de Nyssine sont plutôt bien partis. Et il ne serait pas étonnant que d'autres royaumes subissent le même sort.
J'en ai d'ailleurs parlé à certains de mes joueurs qui me trouvent trop sévère. Et l'idée d'un royaume entier à la merci de "l'Ombre" les a un peu calmé :wink: .

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MessagePublié: 27 Avr 2007, 08:26 
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Esus Grisécume a écrit:
En fait, je me demandais si ces trois actes étaient une partie d'une histoire déjà écrite, dont la fin est déterminée. Ou si tu comptais y intégrer des joueurs qui doivent se dépatouiller avec.

Comme je l'ai précisé dans un autre fil de discussion, cette pièce de théâtre narre les tenants, les aboutissants et les péripéties d'une campagne que j'ai déjà faite jouer.

Citer:
Dans ce second cas, je suis curieux de savoir comment ceux-ci s'en sortent, parce que les plans de Nyssine sont plutôt bien partis. Et il ne serait pas étonnant que d'autres royaumes subissent le même sort.

Mes PJ ne s'en étaient pas trop mal sorti. A part bien sûr pour le départ, vu que l'acte III est la représentation de ce qui s'est passé, au début de la campagne, avec un de mes PJ. C'est lui qui a réactivé Forombre et a lancé toute la campagne (alors que moi, je m'attendais à ce qu'il ne tombe pas dans le piège - mais comme tu le dis Nyssine est une finaude).
Après, en ce qui concerne les autres royaumes, tu verras dans les autres actes :wink:

Citer:
J'en ai d'ailleurs parlé à certains de mes joueurs qui me trouvent trop sévère. Et l'idée d'un royaume entier à la merci de "l'Ombre" les a un peu calmé :wink: .

:lol:
Comme quoi, ma réputation de "raclure" (voir ma présentation pour le fanzine Souffre-Jour) n'est pas usurpée.

PS : moi aussi, je mets du temps à écrire. L'expression "accoucher" d'un texte me va comme un gant :roll:


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MessagePublié: 13 Oct 2007, 01:03 
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Saphirin
Saphirin

Inscription: 08 Août 2007, 14:27
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Localisation: Au beau milieu de l'Océan Indien...
J'avoue, je suis le drakonien cité dans le texte d'Esus (mon EG, en passant :wink: ). Vous trouverez ci-dessous ce dont je me souviens de cette nuit qui changea ma vie...


C’était la veille de l’Automne, mes Frères étaient tout aussi impatients que moi. Cette saison signifiait chaque année notre renaissance, nos origines renaissaient. Qui peut comprendre la beauté de cette saison, la mélancolie qui vous entraîne, qui vous pénètre, qui transcende les larmes de notre Mère en une pluie merveilleuse et rafraîchissante ?

J’étais sorti avec deux autres Frères au crépuscule, nous courrions dans la forêt en nous dirigeant vers la vallée. Il y avait quelque chose d’excitant dans la nuit, quelque chose qui réveillait le feu en moi, qui me donnait le goût du sang…
Le brouillard s’épaississait, donnant au silence un poids et une dimension étrange. Dans cette atmosphère particulière, le son portait loin, nous avons entendu le cavalier arriver de loin… Son cheval se cabra violemment quand il nous sentit, jeta le cavalier à terre et rebroussa rapidement chemin. L’homme est totalement seul, à notre merci.

A ma merci…
Je ressens un bouillonnement en moi… Est-ce de cela que nous devons prendre garde, comme le disent nos Pères ? Est-ce cela l’Entropie ? Je ne ressens qu’un feu extraordinaire, une puissance qui me semble infinie…

L’homme poursuit son chemin à pied. Je sens son cœur battre, ses veines pulser, son sang…

Je suis obnubilé par cette chaleur, cette envie de sang qui monte en moi, cette envie de mort, cette violence… Que disaient nos Pères déjà ? Obéissance, Honneur, Prévoyance, Courage, Maîtrise de Soi, Changement… L’Ecaille résonne dans mon esprit, mais je ne l’entends plus… Mes sens sont brouillés, ou bien aiguisés je ne sais plus…

L’homme nous a vu et a sorti une rapière. J’avance vers lui, je n’entends qu’à peine mes Frères derrière moi. La soif de sang, l’envie de mort devient trop forte. Je m’élance sur l’homme et m’empale sur sa lame. La douleur ne me touche plus, je m’enfonce jusqu’à la garde avant de le frapper mortellement.

J’ouvre les yeux… Je suis agenouillé au dessus de l’homme mort… Le bouillonnement au fond de moi a disparu, l’envie de sang aussi. Une douleur sourde s’étend dans mon thorax, depuis l’endroit où la lame a pénétré. Tout est flou dans mon esprit, les derniers moments ont disparu, absorbés par l’Entropie.
Nous sommes rentrés aux cavernes de notre clan. Pour moi, la nuit fût très agitée. Je reçu la visite dans mes rêves de notre Mère, la Dame de l’Automne. Elle m’offrit la liberté, et me révéla l’histoire de l’Harmonde, la perfidie du Masque, le sort tragique des Flammes…

Avant l’aube, je partis seul au travers des montagnes quittant tout ce que j’avais connu jusqu’ici, quittant mes Frères pour l’inconnu, pour ce monde que je ne connaissais pas et qui me rejetait…

_________________
Drakonien Inspiré, Donneur de Flammes


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