Messieurs-Dames, je viens ici sur la pointe des pieds, au milieu d'une discution qui à déjà commencé depuis longtemps, désolé.
Discution néanmoins passionnante (aaah, voilà du niveau).
Pour faire vite : je rejoins complètement le point de vue d'Encelant et Thabanne en ce qui concerne la question ou pas de trahir un jeu de rôle : un jeu de rôle est fait pour ça. C'est un support à l'imagination et y jouer participe inévitablement d'un processus interprétatif... et donc créatif. C'est son intéret même.
Pour ce qui est de la Agone touch, je m'incline devant tout ce qui à été dit (et devant la phrase du Meroo) (Merci Meroo on t'aime
!!) et rejoins particulièrement le point de vue sur le Baroque et la notion de Drame.
Et si vous le perméttez je rajouterai un p'tit truc.
A mon humble avis, l'Agone touch réside aussi dans le détail d'un environnement, comme les maisons qui ne prennent pas la poussière par exemple et du temps qui est pris pour s'y attarder. C'est un point fondamentale qui fait qu'Agone diffère de tout autre jeu et ce, même jusque dans le déroulement de ses histoires et la façon de traiter les sujet ( par exemple cf. scénario du SJ 1 : vous connaissez beaucoup de jeux qui vous proposent de d'apprendre à vivre et une créature ancêstrâle nouveau-né (Ancelestes)?). C'est aussi ce quotidien imaginaire qui contribue à faire d'Agone ce qu'il est. On y parle aussi de drogues, de cul ce qui est rarement abordé dans un jdr style AD&D.
De ce point de vue je pousserai même le bouchon trop loin en disant que la poésie qui réside dans Agone se rapproche souvent de la parabole.
C'est un jdr qui permes de fabriquer des histoire à multi-couches d'interprétations, jusqu'à faire des parallèles avec notre vie réelles.
Avez-vous déjà remarqué à quel point on peu symboliser certains points de nos vie avec des termes Agoniens ? Retrouver facilement les stéréotypes saisonnins ? Rencontrer des Inspirés ? Des ténébreux ? des Perfides ? Et la présence du Masque ? Vous la sentez pas comme évidente la disparition des Muses, vous ? Et toute l'ambiguité qu'induis ce jeu de rôle (tous y est gris tout en étant manichéen, tout renvois à son contraire selon une incompréhensible logique du paradoxe), n'est-elle pas celle de la vie de tout les jours?
Prenez les Morganes par exemple : Les Morganes se nourissent de la lumière que font les des gens amoureux pour faire fondre leur coeur de glace. Mais ce sont les hommes qui les ont rendu ainsi. Ca vous rappelle rien ? Les parallèles sont énormes.
Autre exemple : la relation au danseur comme symbolique de la relation à l'autre, et plus particulièrement à son conjoint. Admiration, domination, torture. Bref : le rapport de Force.
Autre exemple : La pierreuse qui atteint les Lutins (provinciaux) en ville.... besoin de souligner le parallèle ? On peu ainsi glauser des heures et des heures et trouver des correspondances partout, à tout les degrés, des plus philosophiques aux plus triviales.
Autre exemple (From Thabanne) : les marées noires (cf fanzine SF 2 encarts dans D'ombres et d'écumes).
Et ainsi de suite.. ad libitum.
BIEN ENTENDU je ne doute pas un instant que l'on puisse voir du sens ou l'on veut et J'IMAGINE BIEN que les auteurs ne se sont pas souciés en premiers lieux de faire d'Agone un jeu parabolique, induisant une certaine visions des choses. (Quoi que... c'est quand même un monde où l'artiste reigne en maître... j'ose imaginer que c'est pas venu de nul pars), mais c'est justement ça je trouve d'autant plus facinant. Et ça, c'est typiquement Baroque.
En conclusion on retrouve le Baroque jusque dans la conception même du jeu (on en sait quelque chose
) et au final, le Background prend cet aspect bariolé d'idées et de point de vus, chargé et décadent. Agone est le résultat de tant d'imaginations différentes et de point de vus que le jeu à fini par s'alimenter de cet immence désordre foisonnant (image Baroque) et ordonné à la fois, qui à force de poésies diverses à fini par le faire ressembler à la vie : un enssemble de point de vus. Et c'est également cet entrechoquement de points de vus qui à fini par laisser tant de points en suspend de façon à trouver des consensus. C'est paradoxalement ce système qui en fait également sa richesse et les secrets de son Back-ground.
Pour moi c'est cela l'Agone Touch : le difficile exercice de l'intelligence (inter-ligentia = faire le lien).
Et tout ce que vous avez tous déjà dit.
P.S : il serait intéressant de poser la question à Matthieu, pour voir.
. Je vois même pas le problème à vrai dire. Le jdr est une activité qui privilégie la liberté (des MJ et des joueurs) et il n'y a pas vraiment de bonne manière de jouer ; tout dépend des goûts des participants.
