Fées Noires
 
De tous les décans de l’Hiver, celui des fées noires est certainement un des plus secrets et des plus mystérieux aux yeux des autres mortels. A l’aube de leur création, les fées noires n’étaient pas les petites vieilles aux ailes de chauve-souris qu’elles sont devenues aujourd’hui. Au contraire, leur jeunesse était alors éternelle et leurs ailes aussi blanches que la neige.
 
 
 
Elles naquirent de quelques gouttes de sang que perdit la Dame de l’Hiver en se coupant avec un morceau de glace effilé, et qui vinrent rouler sur une roche où Cysèle se serait reposée en bâtissant l’Harmonde. Cette roche, d’où les premières fées jaillirent, est appelée la roche des origines et se situait dans la forêt d’Ebène. Extrêmement curieuses, elles se mêlèrent vite aux autres hivernins pour étudier leur existence et leurs émotions. N’ayant pas de mâles, certaines se tournèrent vers les nains. Les naines mirent vite un terme à cette erreur de jugement.
 
 
 
Pour leur permettre de poursuivre leur étude sans déranger les autres décans, la Dame leur offrit le don de ressentir les émotions imprégnées par les pierres. Ce don se nomme le langage minéral.
Mais, dans la spontanéité de leur venue au monde, la Dame n’avait rien offert aux fées pour se reproduire. Leur décan était donc voué à disparaître. Pour l’en empêcher, elle leur apprit le Rituel de renaissance qui permit aux fées de se reproduire en versant le sang d’une de leurs défuntes sur un rocher. Grâce à ce nouveau don, les fées développèrent une magie leur permettant de donner vie à des objets en leur insufflant une âme. Cette magie se nomme l’accouchement.
 
 
 
Grâce à l’accouchement, les fées noires participèrent à la guerre des Décans en animant des statues, des mortels que les méduses pétrifiaient grâce au pouvoir de leur regard. Puis vint l’Eclipse
L’Eclipse désigne un événement dont la plupart des mortels actuels ont oublié la véritable nature. Il s’agit du jour où la Dame de l’Automne rejoignit le Masque, provoquant un déséquilibre majeur. Cette partie de l’Histoire est développée dans le chapitre « Histoire de l’Harmonde ». Quand advint l’Eclipse, les fées vieillirent subitement et leurs ailes devinrent noires, semblables à celles des chauves-souris. Le Rituel de renaissance n’eut plus d’effet à partir de cet instant, les fées en nombre limité se mirent à mourir les unes après les autres. Ce fut la Malédiction de l’Hiver dont les raisons restent encore aujourd’hui un mystère. En souvenir de ce jour de deuil, les fées prirent le nom de fées noires.
 
 
 
Pour sauver leur décan, Janus édicta une Sentence dont l’objet fut de permettre aux fées noires de rentrer dans un long sommeil pour se réveiller, une quarantaine d’années avant le jour de leur mort, vierges de leur mémoire. Ce phénomène typique de ce décan est l’Appel.
 
 
 
Les fragiles fées noires restent aujourd’hui rares et n’aiment pas se mêler aux autres populations à qui leur aspect décrépi et leur immortalité inspirent souvent la crainte. Elles se regroupent en des lieux isolés, en sororités appelées Cercles. La dirigeante d’un Cercle se nomme l’Ancêtre. Chaque Cercle travaille à un type de recherches bien précis selon une idéologie qui lui est propre et dont il consigne les résultats dans de nombreux ouvrages. C’est pourquoi les fées noires sont souvent des rats de bibliothèque à la culture immense. Le second rôle d’un Cercle est de veiller aux fées noires ayant subi l’Appel et de les accueillir à leur réveil.
 
 
 
Les fées noires aiment apprendre et, dans cette quête de connaissances, elles portent un grand intérêt à la magie. Facilement intéressées par l’emprise, la plupart d’entre elles connaît l’existence des Arts magiques, sans forcément porter une Flamme. La conjuration est étudiée par certains Cercles dont c’est la spécialité.
 
 
 
En plus du langage minéral, de l’accouchement et de leur immortalité, les fées noires ont la capacité de voler et de retrouver les mémoires qu’elles ont perdu au moment de l’Appel. Ces mémoires se dissocient du corps de la « défunte » sous la forme d’un ectoplasme errant et rejoint des lieux souvent cachés, pour des raisons que les fées noires ne sont pas encore arrivées à déterminer. Une fée noire se lance souvent dans la quête de ses mémoires dont les lieux lui apparaissent sous la forme de flashs, tout au long de sa vie. Une fois ces mémoires retrouvées, elle peut récupérer le savoir de ses vies antérieures.
Leur affinité avec les minéraux confère aux fées noires un don naturel pour la sculpture.
Il n’existe pas de fée noire mâle.
 
 
 
 
 
 
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La Gazette du satyre Alraune

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