Satyres

Les satyres naquirent d’un arbre sur lequel la Dame du printemps déposa un baiser. Saisonins au buste humain et aux pattes de bouc, les satyres représentent l’aspect sauvage et fécond du printemps. Leur maître mot est avant tout le plaisir.  

 

Aux origines, chacun portait en lui ce qui fut très vite considéré comme une malédiction : la marque brune. Il s’agit de l’instinct bestial qui sommeille en eux, pouvant submerger leur raison et les pousser à violer n’importe qui pour assouvir leurs pulsions sexuelles. Les satyres n’ayant pas de femelles, leur désir se tourna vite sur celles des autres peuples, comme les lutines ou les humaines. Les mâles de ces races respectives ne tardèrent pas alors à leur donner la chasse et le décan des satyres fut vite menacé d’extinction.
C’est alors que les lutins donnèrent naissance au monarque des jonquilles (cf. la Petite histoire des saisons ) qui devint vite le préféré de la Dame du Printemps, ce qui provoqua une grande jalousie chez les satyres. En réaction, ils donnèrent naissance à leur propre roi, le célèbre Orthéniax, satyre ultime qui commandait à tous les animaux du Printemps. Celui-ci entreprit alors de séduire la Dame et de lui voler un bourgeon de sa chevelure pour engendrer la première femelle satyre : la mère. Avec elle, Orthéniax fonda une contre-cour printanière et contesta l’autorité du monarque. Une guerre éclata, de laquelle Orthéniax ressortit perdant. La mère fut bannie où nul ne sait et la Dame du Printemps fit tomber les cornes des satyres pour qu’ils n’oublient jamais leur trahison. Aujourd’hui, rares sont ceux à encore en porter.

 

Pour apaiser les tensions, le monarque des jonquilles leur fit un don : celui d’engendrer dans la terre, grâce à leur semence, une plante nommée mandragore. Fumée régulièrement, la mandragore à pour effet de transcender les pulsions sexuelles d’un satyre dans un art du beau-parler et de la séduction qu’ils nomment l’Armance. Sur toute autre personne, la mandragore a l’effet d’un puissant aphrodisiaque. Depuis l’Armance, les satyres se sont parfaitement intégrés aux sociétés humaines, appréciés pour leur éloquence, leur galanterie et leur bel esprit.

 

Outre l’Onyre, expliqué dans le chapitre « La magie », les satyres possèdent de nombreuses autres compétences, comme un don particulier pour la musique ou encore des bottes secrètes que leur confèrent leurs sabots. Mais leur principale qualité reste avant tout celle du sexe : leur art de combler et de donner un plaisir infini à quiconque n’est plus à démontrer et a déjà fait l’objet de maintes légendes. C’est pour eux une raison de vivre et, si un satyre fait rarement la différence entre hétérosexualité et homosexualité, il n’a des rapports sexuels que pour le plaisir, jamais pour procréer. Pour se donner une descendance, il doit enfanter un arbre, d’où naîtra plus tard un autre satyre, toujours mâle. Si leur tempérament jouisseur leur a taillé une réputation d’inconstants, les satyres peuvent néanmoins tomber amoureux, bien que cela soit considéré par leurs pairs comme une simple lubie. Il s’est vu des satyres amoureux rester « fidèles » à l’objet de leur cœur ! Une vie sexuelle débridée de qualité est alors souvent une condition sine qua non pour les faire rester auprès de leur partenaire.

 

Les satyres aiment se réunir en Cénacles, lieux souvent citadins qui leur sont réservés, où ils s’adonnent à des discussions de salon et parfois à des orgies licencieuses.
Sous le couvert de leurs attitudes libertines se cache un profond amour de la liberté et des arts. C’est pourquoi ils n’hésitent pas à s’attaquer aux systèmes politiques qu’ils considèrent trop dictatoriaux. Leur goût irrépressible pour le renouveau les pousse en permanence sur les routes (ce qu’il nomment l’errance des plaisirs) et leurs voyages leur permettent de colporter les nouvelles à travers l’Harmonde tout entier. Saisonins de lettres, certains rédigent et distribuent des gazettes où l’on peut se tenir au courant des faits et des évènements de l’Harmonde.

 

 

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La Gazette du satyre Alraune

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